samedi 23 décembre 2006

Guitare

La guitare est probablement un des instruments les plus joués de la planète. La venue du Rock&Roll y est sans aucun doute pour beaucoup. Bon nombre de parents ont été sollicités par un de leurs enfants pour qu'on leur achète cet instrument.

Petite et se transportant bien, il est facile pour un jeune de se rendre chez un copain avec sa guitare et de faire un boeuf comme le disent nos cousins français. À l'adolescence, la maladie de la guitare m'a sauté dessus et ne m'a jamais quitté depuis. Je ne suis loin d'être un virtuose, mais j'ai l'oreille juste et aime la voir bien en vue dans le salon et la gratter à l'occasion.

Si j'ai un regret, c'est bien de ne pas avoir suivi des cours de musique en bas âge. Je connais mes accords, sais ce qu'est une mineure, un accord de sixième, diminué, augmenté ou neuvième etc. mais du moment que la feuille de zizique me tombe sous les yeux, je ne vois plus que des taches et des lignes et deviens soudainement un illettré.

Mes guitaristes favoris sont Jim Hall, Larry Corryell, John Mc Laughlin, Joe Pass, Al Di Meola, Kurt Rosenwinkel, Egberto Gismonti, Don Ross, Tuck Andress.

Plus récemment, une de mes plus belles découvertes fut Tommy Emmanuel, un australien d'une habileté époustouflante doté d'un sens du spectacle hors du commun, il peut jouer à vitesse grand V sans manger une seule note et est extrêmement mélodique. S'il y a un guitariste qui mérite que son nom soit sur toutes les lèvres et ses mélodies dans toutes les oreilles, c'est bien lui. Il a débuté gamin et n'a jamais abandonné, il a dû trimer dûr pour en arriver là où il est aujourd'hui.

Emmanuel maîtrise les harmoniques comme peu on su le faire avant lui, Lenny Breau que l'on voit ici partager un moment de bonheur avec Tal Farlow était pas mal mais Emmanuel va beaucoup plus loin. Maître du fingerpicking et se disant héritier de Chet Atkins, voilà un guitariste qui, même si je n'aime pas toutes les pièces qu'il interprète, ne peut me laisser indifférent. La pièce Mombassa, inspirée d'un voyage en Afrique nous donne une idée de son sens mélodique, à la fois simple et complexe, la mélodie nous reste dans la tête mais lorsque vient le temps de la jouer, on s'aperçoit qu'il l'a travaillée.

Un autre en liste dans mes dernières découvertes est le britannique John Phil Wayne, espèce d'extra-terrestre qui a roulé sa bosse avec plein de grandes vedettes dont David Bowie. Wayne a développé une méthode pour jouer de la guitare avec trois doigts de sa main droite mais l'exploit ne se passe pas sur le manche ni sur les cordes mais bien dans sa tête dont les neurones carburent à la sérotonine première qualité. Voici un exemple de son jeu dans la pièce Fast Blues , assez impressionnant d'entendre rouler la basse à l'arrière qui l'oblige à faire des changements de position assez rapides.

Autre guitariste européen tout aussi impressionnant, Martin Taylor avait un nom prédestiné pour devenir guitariste et il s'acquitte très bien de cette tâche. Maître du fingerpicking, il peut jouer des pièces très complexes où on aura l'impression d'entendre le bassiste, le soliste et l'accompagnateur. Voici la pièce bien connue "Darn that dream" qui figure sur son album Solo.

Je reviendrai à la guitare une autre journée car c'est un sujet qui me passionne, je parlerai de guitaristes québécois.

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