lundi 9 mars 2009

Journée atelier de mouches de type Spey

Samedi dernier, une dizaine de monteurs de mouches avaient rendez-vous à Québec aux locaux de la FQSA avec Daniel Duval, artisan monteur exceptionnel, le but principal était d'apprendre en une journée les rudiments de l'art du montage de mouches de type Spey.





Mon épouse et moi nous sommes levés tôt et dès sept heures, nous étions dans l'auto en direction de Loretteville où il nous fallait débuter le cours pour 9 heures. En avant-midi, nous avons attaché une adaptation de la Nighthawk et une une création de Daniel, la DTestable (D pour Daniel et Testable car elle n'a pas encore fait ses preuves étant nouvellement créée).





Les hameçons utilisés pour attacher ces mouches sont des Daiichi Alec Jackson numéro 2051 dans le cas de la Nighthawk et 2161 dans le cas de la DTestable.



Les mouches de type Spey quoique assez simples à attacher, demandent quand même un certain degré de dextérité surtout quand arrive le moment de la pose d'ailes. Afin d'en augmenter la résistance, Daniel aime bien mettre du poil ou d'autres matériaux en sous-aile et cela est compréhensible car contrairement à l'Europe, nous du continent Nord-Américain, n'utilisons que peu la canne à deux mains et les mouches sont beaucoup plus secouées avec nos petites cannes, surtout quand la soie termine son trajet arrière pour entreprendre son aller vers l'avant.



Nous avons pris une pause bien méritée vers 13 heures pour continuer après le repas avec les techniques de lavage, nettoyage et teinture des matériaux.





Il est renversant de constater à quel point les matériaux traités se placent mieux sur l'hameçon, nous ne réalisons simplement pas assez l'importance de cette étape. Une plume sortie de son emballage ne peut absolument pas rivaliser avec celle qui a été dorlotée selon la méthode de Daniel. De plus, la plupart du temps à l'achat, les couleurs ne sont pas fixées correctement et perdent leur teinte originale lorsqu'on les trempe à l'eau en plus de déteindre sur les autres matériaux qui composent la mouche.



Pour ceux qui seraient intéressés à prêter une attention spéciale aux matériaux qui composent la mouche et à faire leurs propres teintures, faites comme Daniel et suivez les recommandations de Michael D. Radencich qui figurent au chapitre 6 dans son livre "Tying the classic salmon fly, a modern approach to traditional techniques". Non seulement serez-vous plus fier de vos mouches mais celles-ci auront aussi plus fière allure.

Nous étions un beau groupe de passionnés de saumon et l'ambiance était des plus chaleureuses. La journée a passé comme un éclair. À en juger par les commentaires émis au forum du Coin des saumoniers sur le site de Québec-Pêche, Daniel devra reprendre l'expérience car plusieurs pêcheurs se disent intéressés par de tels ateliers. Il faut dire que depuis quelques années, les mouches de type Spey font leur petit bonhomme de chemin au Québec.

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