Nous avons acheté notre réservation de pêche au dépanneur du village, les bureaux de la pourvoirie étant fermés à notre arrivée. Par la suite nous sommes revenus sur nos pas pour pêcher le secteur du pont de St-Rémi de Tingwick. Jo s'est concentrée sur la pêche pendant que je m'adonnais à la photographie (ce que je devais faire toute la journée d'ailleurs).
Après quelques heures de pêche à explorer le secteur, ma blonde n'avait toujours pas fait une capture ce qui commençait à la décourager. Nous avons mis le blâme sur la température de l'eau qui à la surface atteignait tout juste les 9 degrés Celcius.
Nous avons profité du peu de collaboration des salmonidés dans ce secteur pour chercher quelques nymphes dans la rivière. Sous des troncs d'arbres submergés, nous avons découvert quelques nymphes d'éphémères bien agrippées et les avons mis dans un petit contenant de plastique transparent avec de l'eau afin de les photographier et faire un petit vidéo montrant la façon dont elles se déplacent dans leur élément. Je me suis vite aperçu que ces petites bibites ne semblent pas s'apprécier les unes les autres, après quelques minutes passées ensemble dans une eau cristalline, celles-ci se sont livrées à des sessions de lutte intensives pour finalement s'arracher des morceaux de pattes, d'antennes et autres parties de leur anatomie. Le fond du récipient en fera foi à la fin.
Je ne crois pas à la réincarnation mais si jamais cela s'avérait possible, il ne me saurait être question de vivre une journée sous forme d'insecte. C'est un monde que je trouve horrible et sans pitié, très peu pour moi, merci ou devrais-je dire mercy.
Lors de notre recherche d'insectes, j'y ai aussi déniché un petit écrevisse qui se cachait sous les cailloux à l'affût de la moindre forme de vie qui passait près de son repère, je l'ai dérangé un peu et l'ai mis dans un récipient de plastique rempli d'eau histoire de lui donner sa minute de gloire sur la toile. Il arrive, certains matins en nous rasant, qu'on ne trouve pas la bouille que le miroir nous reflète bien jojo, demandons-nous alors si nous serions prêts à la changer pour la sienne.
Une toute petite stonefly (perle), à peine émergée s'est aussi laissée photographier.
Après cette période de recherche d'insectes, nous nous sommes préparés tant bien que mal pour le dîner, aucune table n'ayant été installée par la pourvoirie à l'abri près de la fosse du pont. Au menu, sushis et truite marinée-fumée de St-Alexis des Monts, biscottis cuisinés avec amour par le photographe de madame et thé jasmin. Après cette pose repas, je filais plus pour sommeiller que pour reprendre les activités. Je ne sais pas pourquoi mais ma blonde, elle, filait plus prédateur que fainéant.
Le matin, lorsque nous nous étions présenté au bureau de la pourvoirie et que ceux-ci étaient absent, j'avais remarqué qu'il y avait plusieurs pêcheurs qui s'adonnaient à leur loisir favori sur les bords de la fosse qu'on peut apercevoir à partir du bureau d'enregistrement. J'ai donc dis à ma blonde qu'il y avait certainement une bonne raison pour cet attroupement. Juste comme nous nous dirigions vers le véhicule, j'ai remarqué sur le toit de l'auto une mouche qui malheureusement ne nous serait d'aucune utilité pour capturer un poisson mais démontre de façon évidente la "beauté" différente du monde des insectes. 
Nous nous sommes donc déplacés pour le secteur plus en amont et avons pêché la fosse immédiatement en aval du pont qui est en réparation à Notre-Dame-de-Ham-Nord . Sur les lieux, nous y avons appris qu'on avait procédé à un ensemencement matinal à cet endroit et que la pêche s'était avérée bonne pour tous les pêcheurs. Jo a donc profité de cette fin d'après-midi pour y capturer une truite brune et une belle mouchetée qui lui a livré un bon combat. La rivière à cet endroit est belle, elle s'engouffre dans un genre de canyon avec une succession de petites chutes qui font s'élever dans les airs une bruine rafraîchissante.
