mardi 27 juillet 2010

Retour de la rivière Matane

Jo et moi sommes de retour d'un court séjour à la rivière Matane. Départ jeudi dernier 15 heures et retour hier à 15 heures. Nous étions basés à l'Hôtel Métropole à St-René de Matane où les propriétaires Louis et Jane nous ont traités aux petits oignons.

Vendredi dernier, seule Jo a trempé ses mouches, la chaude température et le soleil de plomb m'ont fait pencher pour une journée photos au lieu d'une journée pêche. Jo a exploré des fosses telles la Vieille, Le Moulin, Le Petit Rapide sans résultat ni action. Nous sommes allés faire un tour à Cap Seize, le temps d'une collation.










Le lendemain, fidèles à nos habitudes, nous étions à l'eau vers les 10 heures A.M. nous débutons donc notre journée à la fosse Panier où nous n'avons pas vu l'ombre d'un saumon. Sur l'heure du dîner, nous nous sommes dirigés à la Fosse Métropole où il n'y avait âme qui vive! Nous avons passé une mouche noyée sans résultat et par la suite fait place aux sèches pour les deux heures suivantes. Vers les 14 heures, quelques pêcheurs arrivent pour explorer la fosse et comme c 'est à mon tour de m'engager dans la rotation, je m'avance à la sortie de la rivière Petit-Matane pour y passer une sèche rapidement.

La veille, j'avais acheté quelques sèches à la boutique de Louis et j'en avais fait cadeau à ma blonde. En fouillant dans ma boîte, je me cherchais une petite sèche mais je n'avais que des numéros 2 et 4. Je demande alors à Jo de me passer la petite crevette # 6 que j'avais acheté la soirée d'avant. N'écoutant que son grand coeur, elle me donne la crevette sans rechigner et c'est avec confiance que je débutais ma rotation. Je n'avais pas dix lancers de fait qu'un pêcheur me précédant était aux prises avec un grand saumon qu'il allait perdre après une dizaine de minutes.

Les rotations reprennent après coup et à l'intérieur de moi la confiance se manifeste de nouveau, je me dis que nous vivons une petite période d'activité et c'est bon signe. Me voici donc arrivé sur le pied de la fosse et j'y vois une dizaine de saumons dont 3 ou 4 bien positionnés de l'autre côté de la ligne de courant là où une épinette morte repose sur la rive opposée. Deux ou trois lancers biens placés et rien ne se passe, je descends un peu et relance vers les saumons. La sèche tombe bien lentement et voilà qu'un d'entre-eux fend l'eau mais ne prend pas la mouche. Je ne suis pas d'un naturel ambitieux à la pêche mais là, je dois admettre qu'une envie folle de me mesurer à salar m'envahie.

Je redescend de nouveau en étirant ma soie pour qu'elle puisse lui tomber sur le nez. Un lancer bien placé, rien, un deuxième lancer, même résultat. Je descend de nouveau et me voici rendu avec une bonne longueur de soie à sortir. J'attends une petite accalmie étant donné la distance à atteindre. Je charge au maximum de la main gauche et laisse défiler ma soie malheureusement sans la faire passer entre le pouce et l'index. La voilà parti à vitesse grand V et elle s'enroule autour du moulinet en y faisant un demi noeud. Tout souriant, je me dis que salar ne pourrait choisir meilleur moment pour s'emparer de la petite crevette. Comme s'il avait lu dans mes pensées, je vois le saumon monter et engloutir la sèche, je le pique comme il faut mais je me dois de faire vite et dénouer ce fichu noeud autour du moulinet. Je réussi à défaire le noeud en moins de deux mais comme je portais attention au moulinet sans me soucier du bout de ma canne, deux ou trois tours de soie se sont maintenant formés au bout de ma canne tout juste comme le saumon commence à se diriger en amont. Vitement, je fais faire au bout de la canne deux trois rotations en sens inverse des aiguilles d'une montre pour défaire les noeuds et je peux enfin entreprendre un combat qui durera moins d'une dizaine de minutes. J'ai remis cette femelle de 10-12 livres à l'eau car elle était atteinte sévèrement d'anisakis simplex et qu'elle avait une blessure d'environ trois pouces de long sur le côté gauche (voir la photo ci-bas d'un saumon atteint de cette maladie). Je n'ai plus pêché de l'après-midi mais le soir venu, me suis dirigé à la Coulée des Seaux pour ensuite terminer à la Falaise avec ma blonde où j'ai passé une sèche.



L'an dernier, Jo avait capturé une saumon d'une dizaine de livre dans un des rapides de la tête de la Falaise. Nous avons pêché la fosse avec confiance mais aucune manifestation de salar si ce n'est que rendu dans la section aval un saumon a flashé et nous a permis de le localiser. Jo s'installe alors une Green Machine et remonte un peu pour être certaine de bien couvrir l'endroit où il se trouve. Alors que la mouche avait dérivé sur toute la largeur de la rivière et que s'amorçait le mouvement arrière pour le prochain lancer, une grosse face sortie de nulle part s'élance sur la mouche qui était maintenant dans environ 4 pouces d'eau. Dans mes vingt ans de pêche au saumon, je n'avais jamais vu pareille attaque ni pareilles éclaboussures. Le tsunami passé, ma blonde et moi nous sommes regardés éberlués en nous demandant quelle sorte d'enragé avait bien pu rater la mouche. Il n'est jamais revenu et ainsi allait s'achever la soirée de samedi.







Il s'enregistrait environ une vingtaine de saumons par jour au Métropole et nos chances de captures auraient été bien meilleures si nous avions été dans la rivière au petit matin. Difficile toutefois de se lever à 4 heures A.M. lorsqu'on sort de table bien repu à 23 heures et qu'on se couche à minuit trente.

Dans la journée de dimanche, nous avons exploré les fosses La Boucannerie, Le "petit pot" en bas de la Boucannerie, Le Petit Rapide, Les Tuffs et le Cran Rouge pour finir à Ruisseau Gagnon sans résultat. Le niveau d'eau était sur le montant toute la journée car une pluie était tombée durant la nuit précédente.

J'ai regretté avoir pêché dimanche non pas parce que je n'ai rien pris mais plutôt parce que si j'avais eu mon appareil photo au lieu d'une canne à moucher dans les mains, j'aurais pu y capture de bonnes photos d'un pygargue à tête blanche qui nous a passé très bas au dessus de la tête par deux fois cette journée là.

Nous avons quitté St-René vers 9 heures A.M. lundi après une très belle fin de semaine où nous avons rencontré de vieilles connaissances dont certaines vivent malheureusement actuellement des moments difficiles étant aux prises avec la maladie. Voilà une raison de plus pour vivre pleinement ses passions et goûter chaque minute de la vie.

Comme si les 600 kilomètres parcourus n'étaient pas suffisants, nous avons terminé la journée de lundi aux étangs de Baie-du-Fèvre où j'ai capturé les images suivantes.







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