samedi 16 février 2008

Journée Chez Gladu

Nous avons profité d'une journée de congé de ma blonde pour effectuer une sortie de pêche sur la glaçe à la Pourvoirie Roger Gladu du Lac St-Pierre. Cette pourvoirie est située au coeur de l'archipel du Lac St-Pierre . À partir de l'autoroute 40, il s'agit de prendre la sortie 144 et par la suite la route 158 à Berthierville, arrivé au traversier à St-Ignace-de-Loyola, on vire à gauche et on suit les indications de la pourvoirie pour environ dix kilomètres.

Il s'agissait de notre troisième sortie de pêche sur la glace et de notre première visite à cette pourvoirie. Première constatation, c'est un endroit bien organisé qui, avec un hiver comme nous le connaissons, c'est à dire de la neige à tous les deux jours et parfois en quantité considérable, amène certainement des problèmes de logistique car pour se rendre aux cabanes, il faut parcourir de cinq à six kilomètres sur la glace à partir du bureau de la pourvoirie.



Les chemins étaient très carrossables malgré le fait que la nuit précédente une fois de plus, une bordée de neige s'était abattue sur la région. Des camions avec chasse-neige à l'avant et un tracteur avec souffleuse travaillaient sûrement depuis le petit matin pour faciliter la circulation sur cette grande étendue de glaçe où la moindre brise créée souvent des accumulations de neige importantes.



Après avoir retrouvé notre chemin, car j'avais pris le mauvais embranchement au Dépanneur qui se trouve sur la glaçe, nous nous sommes dirigés au barrage #1 où se trouvaient une quinzaine de cabanes. Le poêle à bois de notre cabane, allumé par les deux préposés, commençait déjà à jeter une douce chaleur et ils s'activaient à percer les trous...



Les dix brimbales n'étaient pas aussitôt installées qu'un blizzard inquiétant s'est levé et a soufflé sur le fleuve pendant une bonne dizaine de minutes, on n'y voyait absolument rien à cinquante pieds, juste comme on était à se dire que nous avions mal choisi notre journée et à nous demander comment on ferait pour s'en retourner, le tout s'est arrêté comme par magie et le soleil s'est montré petit à petit pour nous donner finalement une journée magnifique.

Nous avons donc pêché de onze heures le matin jusqu'à dix-sept heures trente et nous n'avons malheureusement rien pris contrairement au fois précédentes à Baie-du-Fèvre et à Louiseville. Il y avait environ quinze pieds d'eau libre sous la glace et je me demande si cela a pu être un facteur déterminant à notre journée sans poisson. Nous avons toujours eu plus d'activité dans six ou sept pieds d'eau.



Dans notre secteur, c'était somme toute assez tranquille, hormi notre deuxième voisin qui a pris un poisson d'une quinzaine de pouces, tout le monde semblait profiter de la belle température sans trop s'affairer autour des brimbales qui ne piquaient pas du nez.



J'ai profité du fait que c'était plutôt tranquille pour faire une marche sur la glaçe et visiter le barrage #2 qui se trouvait face à nous près d'une île. En discutant avec un pêcheur qui n'avait pas eu de touche lui non plus, j'ai appris qu'à cet endroit, il y avait environ sept à huit pieds d'eau et que ses deuxième voisins avaient capturé trois dorés. Si nous retournons à cet endroit, je crois que nous demanderons une cabane situé au barrage #2, le niveau d'eau me semblant plus favorable à la capture des poissons.

J'inclus donc quelques photos de la journée, le poisson montré dans ma main en est un des diverses espèces qui nous sont remises pour appâter et me semble être un méné jaune si je me fie à sa ligne latérale infléchie vers le bas près des nageoires pelviennes et de l'absence d'écailles sur sa face ventrale entre les nageoires pelviennes et anales. On pique l'hameçon sur le dos du méné et on descend la ligne plombée dans le trou jusqu'au fond en espérant qu'un prédateur voudra s'en faire un repas facile.



Encore une fois, nous avons réalisé que point n'est besoin de prendre du poisson pour passer une journée agréable. Le simple fait de revenir à la maison et de sentir un peu la boucane nous fait retourner dans le temps et nous extirpe de notre monde souvent trop aseptisé.

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